22 juin 2009
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Shine on you crazy diamond
Hier 21 juin ; brève balade par une fin d’après-midi où l’on fêtait la musique... De partout surgissaient des sons qui se marchaient les uns sur les autres et brouillaient l’ouïe – mais, parmi le magma sonore mêlé au brouhaha d'une foule en mouvement, quelques riffs de guitare portés par des rythmes pulsés déchiraient l'air - on frappait aux portes du Paradis... Ils m'ont soudain rappelé ces parenthèses de semi-errance auxquelles j'ai renoncé depuis longtemps sans savoir vraiment ni pourquoi ni comment, que j'ouvrais parfois dans mes journées en glissant dans mon lecteur de CD l'une ou l'autre de ces petites galettes argentées. De ma mémoire se sont dressés d'entre les oublis ceux à qui je dois les plus bouleversants tourments : les cosmiques Pink Floyd, leur Mur, leur Diamant fou… sans oublier le flûtiste gardien des portes de l'aube.
Il y a beau temps que j'ai déserté les bords de nuit habités des seuls frissons mélodiques. Mais je me souviens, sans qu'ils aient pris une ride, des cris du diamant fou sans doute devenu aphone à force de hurler à la lune après ses reflets perdus. Et de ces sons bulbeux, irisés... billes d'acier glissant sur la Voie lactée avant de disparaître dans la matière noire. Les harmonies sont pures et aiguës telles des aiguilles de glace et pourtant je ne vois que des rues putrides, bruissantes de papiers gras froissés poussés par un souffle d'air sec comme un vieux squelette – des rues très graphiques aussi avec leurs immeubles au garde-à-vous, ombres et lumières à angle droit mais réverbères brisés. Quelque part, qui s’incruste et ne veut pas s’effacer, flotte cette silhouette solitaire - cape au vent, chapeau improbable - qui hante comme elle peut des résidus de rêveries à peine ébréchés par les années écoulées.
Le réel a dérapé le temps d’un album ; penchée au bord des vertiges, je vacille sur des chemins buissonniers qui, peut-être, me ramèneront au cher fantôme pas encore enfui...
Hier 21 juin ; brève balade par une fin d’après-midi où l’on fêtait la musique... De partout surgissaient des sons qui se marchaient les uns sur les autres et brouillaient l’ouïe – mais, parmi le magma sonore mêlé au brouhaha d'une foule en mouvement, quelques riffs de guitare portés par des rythmes pulsés déchiraient l'air - on frappait aux portes du Paradis... Ils m'ont soudain rappelé ces parenthèses de semi-errance auxquelles j'ai renoncé depuis longtemps sans savoir vraiment ni pourquoi ni comment, que j'ouvrais parfois dans mes journées en glissant dans mon lecteur de CD l'une ou l'autre de ces petites galettes argentées. De ma mémoire se sont dressés d'entre les oublis ceux à qui je dois les plus bouleversants tourments : les cosmiques Pink Floyd, leur Mur, leur Diamant fou… sans oublier le flûtiste gardien des portes de l'aube.
Il y a beau temps que j'ai déserté les bords de nuit habités des seuls frissons mélodiques. Mais je me souviens, sans qu'ils aient pris une ride, des cris du diamant fou sans doute devenu aphone à force de hurler à la lune après ses reflets perdus. Et de ces sons bulbeux, irisés... billes d'acier glissant sur la Voie lactée avant de disparaître dans la matière noire. Les harmonies sont pures et aiguës telles des aiguilles de glace et pourtant je ne vois que des rues putrides, bruissantes de papiers gras froissés poussés par un souffle d'air sec comme un vieux squelette – des rues très graphiques aussi avec leurs immeubles au garde-à-vous, ombres et lumières à angle droit mais réverbères brisés. Quelque part, qui s’incruste et ne veut pas s’effacer, flotte cette silhouette solitaire - cape au vent, chapeau improbable - qui hante comme elle peut des résidus de rêveries à peine ébréchés par les années écoulées.
Le réel a dérapé le temps d’un album ; penchée au bord des vertiges, je vacille sur des chemins buissonniers qui, peut-être, me ramèneront au cher fantôme pas encore enfui...