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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 13:47
Sarlat frémit...

Ce sera très bientôt le spectacle inaugural du 63e festival de Sarlat le 19 juillet très précisément. Le comité du festival s'est, comme chaque année, adjoint les services de distingués communicants qui ont grand soin de présenter les spectacles semaine par semaine, suffisamment en amont pour que les spectateurs non encore munis de leurs billets puissent acheter leurs places à l'avance. J'ai reçu voici deux jours leur lettre d'information, rédigée d'une si belle plume que je ne résiste pas à l'impulsion d'en publier le texte... textuellement, étant de toute manière invitée à la partager. D'autant que vous ne pourrez lire cette lettre nulle part, ni sur la page Facebook, ni sur le site internet du Festival seuls l'auront reçue, c'est donc un privilège! ceux dont les adresses figurent parmi les "contacts" du comité.

L'article est anonyme (sans doute est-ce là un de ces beaux fruits collectifs) et je ne suis sur cette page responsable que de ce qui est en italiques! Le message auquel il était épinglé était signé de la chargée de communication, qui me semble commencer sa mission de fort belle manière et je la salue au passage...

63e "coup de théâtre" à Sarlat-la-Canéda

Les planches s’érigent sur un sol gorgé d’histoire, les projecteurs animent l’obscurité de la nuit tombante, les bâtisses médiévales se substituent aux quatre murs d’un théâtre… Vous l’aurez compris, les feux de la rampe viennent illuminer la ville de Sarlat en Périgord! Pour sa 63e édition, le Festival des Jeux du Théâtre de Sarlat prouve une fois encore la qualité de sa programmation, sélectionnée par l’exigeant Jean-Paul Tribout, en vous proposant des pièces encensées par la critique. Lever de rideau sur des propositions artistiques aussi plaisantes qu’éclectiques…

C’est sur un XVIIIe siècle poétique et musical que le Festival ouvre ses portes. Dans Le Legs, mis en scène par Marion Bierry, la dramaturgie de Marivaux est habillée de sonnets et de chansons de Ronsard. Les désirs cupides et amoureux de l’Homme, quant à eux, sont mis à nu dans cette pièce touchante, drôle, bucolique. C’est donc en beauté que s’ouvre le bal des jeux de l’amour et du théâtre, le samedi 19 juillet, au Jardin des Enfeus. (Tarif unique: 23€)

S’attachant plus que jamais à la variété des formes, le Festival présente des textes contemporains, au cours de la Journée des auteurs, qui se tient le dimanche 20 juillet à l’Abbaye Sainte-Claire. À 18h00, la lecture de l’Ile de Vénus offre l’occasion de découvrir l’écriture cinglante de Gilles Costaz, lue par Noémie Elbaz et Thierry Harcourt: une top-modèle et un savant sur une île déserte! À 21h00, après la traditionnelle assiette périgourdine, amour et humour sont aussi de mise dans le texte de Claude Bourgeyx: mis en scène et interprétés par Jean-Claude Falet, les échanges épistolaires d’Écrits d’amour nous touchent autant qu’ils nous amusent. (Tarif unique: 23€ – deux spectacles avec le même billet)

Le Doute s’installe au troisième jour du festival… Sur une scénographie jouant la carte de l’ombre et de la lumière, cette pièce, mise en scène par Robert Bouvier, également comédien, vient illuminer la nuit du lundi 21 juillet. Avec beaucoup d’humanité, et grâce à une intrigue alliant enquête et émotion, Doute parle d’éthique, de religion et de tolérance : à aller voir à 21h45, au Jardin des Enfeus, sans aucune hésitation… (Tarif unique: 23€)

Après la puissance esthétique et morale du Doute, résonne la prose poétique, absurde, sensible, presque suspendue de Marguerite Duras. Dans un florilège de textes méconnus de l’écrivain à succès, Claire Deluca et Jean-Marie Lehec mettent en scène et interprètent Duras, la vie qui va, un spectacle hors du temps, où la rencontre entre deux êtres exprime l’"extrême simplicité" à la manière de la dame Duras, qui aimait rire avec les spectateurs: ils sont les bienvenus le mardi 22 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire. (Tarif unique: 17€)

Maniant avec talent le genre de la comédie mondaine, Oscar Wilde a su séduire ses contemporains. Sa pièce L’Importance d’être sérieux ne manque pas de nous faire rire en 2014 : ce sera le mercredi 23 juillet à 21h30 sur la place de la Liberté. Cette œuvre nous fait réfléchir, avec humour, sur les vicissitudes de la société victorienne du XIXe siècle, entre capitalisme et dandysme. Mis en scène par Gilbert Désveaux, le texte de l’écrivain britannique est d’autant plus grotesque et jubilatoire, soutenu par des comédiens pétillants qui n’attendent que vous! (Tarifs: première série – 29€, deuxième série – 25€, troisième série – 19€)

Et sans jamais se défaire de cette bonne humeur dont nous fait don le théâtre, le Festival clôt cette première série des festivités sur un spectacle mêlant le rire à la connaissance, la grimace à l’érudition, les cabrioles aux discours. En effet, Le gai savoir du clown est un OTNI, Objet Théâtral Non Identifié, répondant aux codes d’un nouveau genre : la conférence drolatique. Alain Gautré y retrace l’histoire du clown, du XVIIIe siècle à nos jours, faisant naître, sous nos yeux, l’hilarant personnage d’un clown savant: à retrouver le jeudi 24 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus! (Tarif unique: 19€)

Jean-Paul Tribout, chargé de la programmation du festival, attend les théâtreux, les amoureux des planches ou les curieux aux Rencontres de Plamon, tous les matins à 11h, rue des Consuls. Si ces conférences ne sont pas "drolatiques", elles sont l’occasion d’échanger librement avec les auteurs, les metteurs en scène ou les comédiens. En effet, les représentations de la veille et du soir y sont présentées par les équipes artistiques elles-mêmes! Les spectateurs sont ensuite invités par le Comité du Festival autour d’un apéritif, afin de prolonger dans la convivialité ces rencontres théâtrales.

Si vous voulez goûter à cette effervescence théâtrale qui envahit peu à peu la ville médiévale de Sarlat, vous pouvez louer vos places à la billetterie, située à l’Hôtel Plamon (rue des Consuls), ouverte jusqu’au 18 juillet de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00, puis tous les jours, à partir du 19 juillet, de 10h00 à 13h00 et de 15h00 à 19h00.

Pour tous renseignements ou réservations, l’équipe du Festival vous répond au 05.53.31.10.83, dans l’attente de vous rencontrer bientôt devant les planches!

Il n'y a plus, maintenant que l'on a été si allègrement convié, à répondre aux invitations pour peu que l'on n'y ait pas encore songé...

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  • : Terres nykthes
  • : Ce blog au nom bizarre consonant un rien "fantasy" est né en janvier 2009; et bien que la rubrique "archives" n'en laisse voir qu'une petite partie émergée l'iceberg nykthéen est bien enraciné dans les premiers jours de l'an (fut-il "de grâce" ou non, ça...) 2009. C'est un petit coin de Toile taillé pour quelques aventures d'écriture essentiellement vouées à la chronique littéraire mais dérivant parfois - vers où? Ma foi je l'ignore. Le temps le dira...
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  • Entre littérature et arts visuels, à la poursuite des ombres, je cherche. Parfois je trouve. Souvent c'est à un mur que se résume le monde... Yza est un pseudonyme, choisi pour m'affranchir d'un prénom jugé trop banal mais sans m'en écarter complètement parce qu'au fond je ne me conçois pas sans lui
  • Entre littérature et arts visuels, à la poursuite des ombres, je cherche. Parfois je trouve. Souvent c'est à un mur que se résume le monde... Yza est un pseudonyme, choisi pour m'affranchir d'un prénom jugé trop banal mais sans m'en écarter complètement parce qu'au fond je ne me conçois pas sans lui

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