Humer le bruire des près et des taillis, le chuchotis des rus, l’indolence des mares au-delà des herbes hautes comme derrière des mains pudiques,
Écouter le vert des talus rehaussé de rosée, le brun squameux des troncs, les flammes intermittentes des fleurs poussées sauvages,
Sentir les jeux d’ombre, la caresse des lumières changeantes entre les ramures…
Courir:
me donner à tout cela et m’en laisser envahir jusqu’au plus intime – jusqu’à la presque dissolution et, pourtant, être, quasi aveugle et sourde, retirée toute dans la sensation de la foulée élastique rythmée par le tip-tap sourd des semelles sur le bitume et les exhalaisons régulières du souffle – piston régulant tout le corps, le lien entre ciel et terre qui met l’être à la confluence de tout.