Au seuil de l’intention, du désir de… mon geste s’est affaissé.
Lamentablement sur lui-même, tel le linceul soudain vidé du fantôme qui l’animait.
Mort-né il est devenu poussière avant que d’avoir pris corps, laissant derrière lui une trace, elle assez tangible pour que j’en garde en tête toute une amertume.
Images, et mots, et phrases rêvés, aériens et irisés alors, ne sont plus que flétrissures à l’orée de la page.
Encore et toujours, cette sempiternelle désertion, la dérobade du vouloir-faire face à l’imminence de la réalisation.
Et pourtant, pareilles à la main qui continue de se tendre quand les sables mouvants achèvent leur œuvre de mort, ces bribes, là...
Seront-elles la branche salvatrice qui tirera de sa boue ce qui veut être dit et le crie mais s'obstine à se terrer dans l'informe?