Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 17:47

En marge des lectures vouées aux chroniques, des travaux de correction, je persiste dans mon intention d'explorer la série des Miss Silver Mysteries en suivant, autant que possible, l'ordre de parution original. Par pur plaisir, et aussi par curiosité car à fur et mesure que je découvre les romans je m'attache de plus en plus à cette série que je ne parviens décidément pas à aborder en simple lectrice dilettante. Sans cesse me viennent sous les yeux des  constats qui font lien, nouent entre elles réminiscences, hypothèses gardées sous le coude et déductions esquissées, tout cela dans un grand désordre.

Cet ordre d'origine permet de déterminer comment le personnage évolue en tant que créature de fiction - changent insensiblement certains traits qui lui sont prêtés tandis que d'autres demeurent exprimés de la même manière tout au long de la série, varient également les circonstances qui entourent son entrée dans le récit, autant d'éléments permettant d'apprécier le savoir-faire de l'auteur pour ce qui regarde la construction romanesque. La chronologie des primo-traductions françaises en revanche fausse complètement la perception de ces évolutions - mais sans doute est-elle riche d'enseignement pour qui saura faire la part de tous les facteurs qui, outre l'intérêt strictement littéraire, ou lectoral, viennent décider de la publication d'une traduction.

Dimanche 4 septembre. Je commence Le Hallier du Pendu, paru en 1960, alors troisième roman de la série à paraître en français - mais treizième enquête de Maud Silver - après L'Homme au masque gris (1930) qui est la première enquête et L'Horloge sonne minuit (1946) qui est la septième (j'hésite encore à me procurer cette édition ancienne).  Ce sera ensuite comme un vaste blanc dans le champ de ces primo-traductions puisque ce n'est qu'en 1979/1980 qu'arriveront, en salve groupée si j'ose dire, sept volumes publiés par Seghers - sans grand souci là non plus de la chronologie initiale. 

J'attends de recevoir Le Rocher de la Tête-Noire, quatrième enquête de miss Silver. Mais tant pis - j'ai ce livre à portée de main alors autant m'y plonger avant que je sois freinée dans ma lecture par un quelconque empêchement. Insensiblement je me mets à penser à l'histoire de Gloria, dont le squelette est découvert à la faveur d'un assèchement exceptionnel d'une retenue d'eau lors d'un été particulièrement sec. Lorsque cette retenue d'eau avait été aménagée, un village entier avait été submergé. Le passé du village englouti remonte, tout particulièrement la période de la Seconde Guerre mondiale. Par bribes l’histoire me revient - elle es située en Angleterre, l'un des protagonistes est une romancière à succès qui écrit des polars et avait vécu au village dans sa jeunesse... je sais qu'il s'agit d'un polar lu récemment mais n'appartenant pas au lot de services de presse reçus. Pourtant, pas un titre ne s'y associe, pas même un nom d'auteur. Et tandis que je me remémore des pans de plus en plus larges de l'histoire le titre du roman et le nom de l'auteur se refusent toujours à mon souvenir.  Plus je m'efforce de les retrouver plus ils s'éloignent et plus s'aiguise la nécessité de les retrouver. Cela vire à l'obsession... une véritable démangeaison mentale qui m'aura préoccupée tout ce dimanche.  Je sais aussi que c'est une série, une série que j'ai longtemps suivie d'assez près pour k-libre et dont j'vais un temps envisagé de lire tous les volumes dans leur ordre de parution original, comme j'essaie de le faire pour les Miss Silver Mysteries... Je m'étais d'ailleurs engagée dans le projet, jusqu’à relire des volumes déjà lus pour concentrer mon attention sur l'évolution de la situation familiale du personnage-enquêteur qui, à la différence de Maud Silver, vieillit au fil des romans et voit ses enfants grandir, sa femme le quitter... Mais quelle est-elle cette série, bon sang!

 

Ce n'est qu'en fin d'après-midi que soudain, je me souviens - c'est une fulgurance inattendue, brutale... Et ce trait de lumière me donne le sentiment d'avoir franchit un sommet, comme lorsque je me suis enfin décidée à terminer une chose que j'avais indéfiniment repoussée. L'histoire de Gloria est celle que Peter Robinson raconte dans Saison sèche (In a Dry Season, 1999), dixième enquête d'Alan Banks. Je comprends également pourquoi cette lecture datant d'à peine quelques semaines - j'ai dû achever le roman en juin dernier? - m'est revenue avec autant de force et à ce moment précis: Le Hallier du pendu renvoie pareillement à la Seconde Guerre mondiale. Et la victime est aussi une jeune fille séduisante, qui, comme Gloria, était susceptible de trop plaire. Un autre personnage féminin du Hallier m'a renvoyée à Gloria: la jeune fille qui a vu le corps est une "fille de la ville", coquette, qui "fait jaser"... Je note au passage que Saison sèche est sans doute le roman qde la série "Alan Banks" que j'ai trouvé le plus passionnant,  le plus impressionnant dans sa construction, complexe, à plusieurs strates temporelles subtilement entrecroisées avec assez de non-écrit pour que jusqu'au bout un intense suspense soit entretenu. Le récit n'échappe pas aux petites "recettes" de la série - les considérations sur la vie privée/sentimentale de Banks par exemple. D'ailleurs, à cet égard Saison sèche est un roman-clef: Banks emménage dans une nouvelle maison, Sandra l'a quitté, leur fils Brian abandonne définitivement les études pour se lancer dans la musique (ce n'est pas encore le temps des Blue Lamps)... et Annie Cabbott entre en scène. Mais je n'ai pas été gênée par ces "recettes", et sans doute est-ce parce qu'il s'est écoulé  un long temps depuis ma dernière lecture "banksienne": ce qui, revenant d'un roman l'autre presque systématiquement comme autant de tics de romancier avait fini par me lasser quand je suivais la série à fur et mesure que paraissaient les volumes, a retrouvé là tout son charme de "pilier narratif", d'élément de construction contribuant à la qualité architecturale de l'ensemble... et sans lesquels l'édifice narratif serait in fine bancal - ou la série en perte d'identité.

 

Partager cet article
Repost0
31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 09:36

Un de ces "si" avec lesquels tout est possible, pas seulement la mise en bouteille de Paris. Donc pour moi, pour ainsi dire néo-Nykthéenne après une si longue retraite, un retour durable. Et si...

 

... je commençais par un geste radical? Une décision de table rase: vider définitivement de son contenu la salle des brouillons, où dorment des débuts de chronique vieux de plusieurs années?

Voilà c'est fait. L'un après l'autre les brouillons ont été définitivement supprimés et, avec quelque fierté, je puis dire que j'ai procédé sans ouvrir les fichiers. Afin d'être sûre de ne pas éprouver la moindre envie de reculer devant la suppression. Une exception: une chronique que je voulais écrire en 2013 et dont le titre aujourd'hui persiste à me paraître pertinent eu égard à ce qu'il me serait encore possible d'écrire à sa suite - peut-être y a-t-il dans ce brouillon des choses que je pourrais utiliser? mais non: rien! rien autre que les références d'un livre. Autre motif de fierté: j'ai enfin cessé, pour ce geste du moins, de procrastiner.

 

[Et si...] dans le prolongement de cette décision radicale, j'ouvrais une nouvelle catégorie (faute de savoir alimenter régulièrement celles existantes, on tente la nouveauté, avec l'espoir que la constance soit, par là, dopée...)?

Voilà, c'est fait. Avec ce texte inaugural...

Ébauches parce que je m'autoriserai ici à ne jeter que des notes, des fulgurances dénuées de toute grâce formelles qui les eût lassées en "épinglettes quotidiennes" par exemple, voir en "apartés" et pour lesquelles je me satisferai du style télégraphique.

Ébauches parce qu'ici je me laisserai écrire sans m'obliger au peaufinage qui finit par aboutir à l'immobilisme.

 

Et mon premier jet sera pour partager un récent enthousiasme de lecture, facteur de foisonnements intenses dont je me trouve, comme à mon habitude, fort embarrassée sans être pour autant capable de les jeuter (tiens, une faute de frappe dont je dirais qu'elle est un lapsus révélateur: jeu-ter, je-ter je jette par jeu mais pour moi jeter est tout sauf, justement, un jeu, plutôt un enjeu [jeu dans le jeu?], et des plus sérieux! une faute donc que je ne corrige pas puisqu'elle génère une suite de reconstructions parlantes...)  - à les jeter, donc, à la benne comme je viens de le faire pur mes trop vieilles friches . Alors en vrac et sans hiérarchie comme dirait Frank Perrin*...

 

Après avoir découvert la série des « enquêtes de miss Maud Silver » à la faveur de deux rééditions – Un troublant retour et La Dague d’ivoire – et acquis une première édition de la traduction française de Grey Mask, j’ai poursuivi sur ma lancée et recherché les autres traductions françaises dans leurs premières éditions en respectant l’ordre de parution. Je me suis ainsi procuré d’abord L’Affaire est close. Deuxième enquête silverienne, The Case is Closed est publié en 1937, et primo-traduit en… 2002 pour la collection "Grands détectives" des éditions 10/18. Dans cette collection, vingt-neuf volumes de la série le précèdent! Puis Le Chemin de la falaise, troisième enquête menée par Maud Silver, paru en 1939 et traduit pour la première fois en 1986 pour la collection "Nuit" des éditions Edimail – à titre gratuit, à la suite de Meurtre en coulisses de Ngaio Marsh. Cette traduction sera reprise en 1994 par la collection "Grands détectives", où elle prend la huitième place dans l’ordre de publication des "enquêtes de miss Silver". C’est peu dire que la chronologie des parutions d’origine est bouleversée !

Elle est même d’une certaine manière complètement oubliée par Edimail qui, en quatrième de couverture de son volume double, annonce Le Chemin de la falaise comme "la première enquête de miss Silver", alors que ce n’est pas même la première à être traduite en français: lui sont antérieures L’Homme au masque gris (1930), L’Horloge sonne minuit (1946) et quelques autres publiées par Le Masque et Seghers avant 1986. En termes de ripolinage éditorial Edimail n’a rien à envier aux Anglais. Il y a à la fin du volume une page consacrée aux citations critiques, toutes empruntées à des médias anglais, et qui à elles seules amènent force commentaires. Toutes sauf une font référence à Agatha Christie comme si Patricia Wentworth n'avait pas assez d’envergure littéraire pour être appréciée en elle-même. Pire: elle est présentée comme "le successeur désigné d'Agatha Christie" (Wembley News) alors qu'elle a précédé, biographiquement et littérairement, la "reine du crime"... quant à miss Silver elle apparaîtAVANT miss Marple, et c'est cette dernière qui emprunte des traits à Maud Silver, pas l'inverse.

Les deux rééditions grâce auxquelles j'avais découvert la série m'avaient déjà frappée par le changement radical d'identité visuelle: fini les reproductions picturales qui étaient la marque de la collection "Grands détectives", remplacées par des dessins au graphisme simplifié, un rien enfantin, avec ces pelotes de laine piquées d'aiguilles valant figuration symbolique de miss Silver. Et en lisant la dernière réédition reçue, celle de L'Empreinte du passé (où il y a d'ailleurs une incohérence: que fait donc ce chat paisiblement lové sur le fauteuil, au milieu des pelotes de laine? Maud Silver n'a pas de chat, et nul félin ne traverse le récit) je me suis aperçue que l'appellation "Grands détectives" elle-même avait disparu au profit du seul intitulé de la série, en l'occurrence "Une enquête de miss Maud Silver". Ces nouvelles couvertures m'affligent, non pas à cause d'une quelconque aversion esthétique purement subjective, mais parce que leur simplicité de ligne et de composition est en décalage total avec les intrigues silveriennes, qui n'ont rien de simple, ni dans leur construction, ni dans leur teneur, encore moins dans leur tonalité, toujours très nuancée.

Explorer les "enquêtes de miss Silver" en suivant la chronologie d'origine permet de voir comment le personnage se construit d'un roman à l'autre. Certes, miss Silver en tant que personne ne change pas; entre le premier et le dernier volume, elle conserve peu ou prou les mêmes caractéristiques physiques - une vieille dame atone, frêle, décrite de façon récurrente comme "insignifiante", pourvue d'une chevelure grise sans éclat, vêtue de couleurs éteintes, de tenues désuètes... Par ses vêtements et son aspect, elle est fanée. Et toujours ramenée à une créature victorienne, "comme sortie tout droit d'un vieil album de photos" me semble-t-il avoir lu dans l'un ou l'autre des romans, une manière de gouvernante, archétype de la personne efficace mais qu'on ne remarque pas. Le temps n'a pas de prise sur elle et, par là, elle pousse au bout de sa logique le "personnage romanesque": celui-ci étant une composante d’un ensemble, le roman qui, comme œuvre, perdure intact (ce sont les lecteurs qui changent au fil des périodes et à travers eux la réception des œuvres, non les œuvres en elles-mêmes ) il est tout à fait cohérent qu’il ne change pas non plus. Il n’en reste pas moins que le tracé du personnage, ses contours à l’intérieur du récit évoluent tout au long de la série ; à partir d’éléments invariants qui dès Grey Mask commencent de poser la figure de miss Silver, on la verra sinon se modifier du moins s’enrichir et se préciser – en même temps d’ailleurs que s’infléchit l’ambiance générale des romans, pour autant que je puisse en juger avec bientôt sept d’entre eux rangés dans ma bibliothèque de référence (au moment où j’écris ces lignes je viens de commencer Le Hallier du Pendu): les premiers empreints d’une dimension quasi horrifique tandis qu’ensuite prédomine une atmosphère plus feutrée
À l’unisson de cette aura horrifique miss Silver possède dans le premiers volumes une indéniable étrangeté: elle est perçue comme "effrayante", propre à intranquilliser non seulement ceux qu'elle interroge, mais ceux-là même qui la sollicitent par sa seule posture, sa façon de regarder, de deviner les choses qu'on lui cache au point qu'elle en paraît presque surnaturelle. Cette faculté de pousser à la confidence ses interlocuteurs est présentée comme une sorte de charme dérangeant tandis que, dans les enquêtes plus tardives, sans être dépouillée de son insignifiance et de sa couleur passe-muraille, elle perd ce caractère inquiétant – au contraire elle suscite d'emblée la sympathie, on va même lui raconte spontanément ses difficultés parce que sa douceur bienveillante encourage à le faire à la faveur d’une banale conversation et, s’agissant d’interrogatoires plus formels, les réticences à parler fondent comme neige au soleil au son tranquille des aiguilles accompagnant la voix sérénisante de miss Silver.

 

Ceux qui ont recours à ses services n’y vont pas de gaîté de cœur : toujours les guette la décision de reculer, même une fois reçus par la détective. Dans les deux premiers romans, elle est consultée sur recommandation: Archie la conseille à Charles Morey dans Grey Mask, qui à son tour invite son ami Henry Cuningham d’aller la voir dans L’Affaire est close. Dans Le Chemin de la falaise, il ne s’agit plus de recommandation mais d’une incitation indirecte: l’épouse d’Henry Cuningham, Hilary – qui n’était que son ex-fiancée en passe de renouer les liens dans L’Affaire est close –, ayant simplement évoqué miss Silver au cours d’un dîner, amène Rachel Treherne à lui demander un rendez-vous. Très habile concaténation narrative, subtile et précise: le lien se fait par un renvoi concis, voire évasif, qui néanmoins parle aussitôt aux connaisseurs sans nuire à l’autonomie du récit. Je remarque que dans cette troisième enquête – la seule pour moi au stade où j’en suis de mon exploration de la série – miss Silver apparaît dès le début du premier chapitre, nantie de son statut de détective: l’entrée de son appartement porte une très officielle «plaque de cuivre rouge, où l’on pouvait lire “Maud Silver – Détective privé”». Les fondements de l’affaire lui sont exposés par sa cliente au lieu d’être suggérés au lecteur à travers une phase d’exposition plus ou moins longue – les préliminaires à l’entrée en scène de la détective occupent parfois plus de la moitié du roman. Dans Le Chemin de la alaise on découvre aussi une miss Silver particulièrement ferme, parfois sévère, active, décisionnaire, n’hésitant pas à ourdir un plan d’action et à se comporter alors en véritable chef de campagne. C’est aussi dans ce roman qu’apparaissent ces éléments de coiffure si singuliers qui dès lors feront partie de ses traits distinctifs, réitérés d’un roman l’autre: une résille et "une frange curieusement frisottée".
En ce qui regarde l’ambiance, ces trois premiers romans se tiennent dans un mouchoir; leurs intrigues font une place non négligeable aux scènes angoissantes – l’on a dans L’Affaire est close un expert de l’emprise qui n’est pas sans évoquer "l’homme au masque gris" mais, en ce qui regarde l’angoisse, la palme du suscitement revient au Chemin de la falaise avec ses tentatives d’assassinat répétées et son final plongé dans le brouillard nocturne où bée la bouche noire d’un puits… frissons hitchcockiens garantis!


Les "enquêtes de miss Silver" mentionnées
L’Affaire est close (traduit de l’anglais par Bernard Cucchi), inédit 10/18, coll. "Grands détectives, 2002.

Le Chemin de la falaise (traduit par Anne-Marie Carrière; précédé de Meurtre en coulisses de Ngaio Marsh [traduit par Roxane Azimi]), Edimail, coll. "Nuit", 1986.

 

*Frank Perrin, Debord, printemps, Louison éditions, septembre 2022.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Terres nykthes
  • : Ce blog au nom bizarre consonant un rien "fantasy" est né en janvier 2009; et bien que la rubrique "archives" n'en laisse voir qu'une petite partie émergée l'iceberg nykthéen est bien enraciné dans les premiers jours de l'an (fut-il "de grâce" ou non, ça...) 2009. C'est un petit coin de Toile taillé pour quelques aventures d'écriture essentiellement vouées à la chronique littéraire mais dérivant parfois - vers où? Ma foi je l'ignore. Le temps le dira...
  • Contact

Aux Manettes...

  • Yza
  • Entre littérature et arts visuels, à la poursuite des ombres, je cherche. Parfois je trouve. Souvent c'est à un mur que se résume le monde... Yza est un pseudonyme, choisi pour m'affranchir d'un prénom jugé trop banal mais sans m'en écarter complètement parce qu'au fond je ne me conçois pas sans lui
  • Entre littérature et arts visuels, à la poursuite des ombres, je cherche. Parfois je trouve. Souvent c'est à un mur que se résume le monde... Yza est un pseudonyme, choisi pour m'affranchir d'un prénom jugé trop banal mais sans m'en écarter complètement parce qu'au fond je ne me conçois pas sans lui

Recherche

Articles Récents

  • 19 février 2025: deux mois et deux jours d'absence
    Si longtemps! ô certes voilà beau temps que je suis devenue coutumière des intermittences, des silences prolongés – comme si, d’année en année, je tâchais de m’effacer petit à petit en réduisant à presque rien mon écriture, de me détruire, en me taisant,...
  • D'une heureuse mais non moins surprenante synchronicié
    En dépit de mon inclination à la mélancolie, voire au désespoir, qui tend à s'installer, il y a en moi une petite flamme vitale qui persiste à brûler vaille que vaille: la curiosité. Non pas celle, malsaine, qui pousse à fouiller dans les boues de ses...
  • Figure du désepoir
    Gris, gris... ô par la fenêtre tout ce gris Et dès le matin l'âme se meurt Du sentiment que tout déjà est fini
  • Un peu de brume en guise de titre (la panne!)
    Si longtemps... Il y avait si longtemps que je n'étais pas sortie dans le seul et unique but de photographier... mes boîtiers sont au repos depuis plus de deux mois – un repos total, à peine entrecoupé de quelques prises de vue hasardées non parce que...
  • Automnalité...
    Au fond de ma poche un marron, terne et ratatiné, que je roule machinalement entre paume et doigts dès que ma main le trouve. Ramassé il y a des jours, au temps de sa splendeur, tout luisant et lisse, comme verni, encore tenant à sa bogue entrouverte...

Pages