Il est temps de surmonter les méfaits caniculaires – les
circuits ont légèrement fondu, réduisant à l'état de marmelade informe et poisseuse tout ce qui, de près ou de loin, a pu ressembler à des velléités d'écriture. Pourtant, je n'en avais pas fini
avec Le Porteur d'histoire – alors,
reprenons...
C’était paraît-il un "spectacle Carambar" – de ceux en lesquels
le directeur artistique a une confiance si totale qu’il promet un lot de Carambars aux spectateurs qui ne l’apprécieraient pas… Je ne crois pas que cette année Jean-Paul Tribout ait eu à en
offrir beaucoup: Le Porteur d’histoire a été salué par une ovation debout. Et si des spectateurs ont été déçus aucun en tout cas ne s’est manifesté lors de l’apéritif plamonais du
lendemain: toutes les voix qui se sont élevées ont été laudatives. Les Carambars furent néanmoins de la partie, mais avec un sens nouveau: au lieu de revenir au(x) spectateur(s) mécontent(s), ils
allèrent à un comédien encensé. La veille, Régis Vallée, s’avouant très friand de ces bâtonnets caramélisés, avait regretté en riant qu’ils ne fussent pas destinés à récompenser les artistes; une
spectatrice s’en est souvenue et, tout en félicitant l’ensemble de l’équipe, elle a tendu au gourmand un gros paquet de friandises. Peut-être Jean-Paul Tribout devra-t-il imaginer une autre façon
de labelliser ces spectacles qui le touchent mais dont il sent qu’ils pourraient ne pas enthousiasmer le public sarladais autant que lui – et, du coup, promettre effectivement des Carambars aux
artistes qui lèveront les foules. Mais alors il peut être certain de voir son budget exploser, eu égard à l’indice de satisfaction des festivaliers, toujours très élevé.
Aussi bien la veille pour présenter le spectacle que le lendemain pour accueillir les réactions du public une grande partie des
Porteurs d’histoire était à Plamon. De ces deux matinées tâchons donc de recomposer, en une matière (à peu près) domestiquée, ce qui s’est dit, ce qui s’est raconté, les questions qui ont fusé et
les réponses qui ont fleuri…
D’Avignon à Sarlat
Jean-Paul Tribout:
J’ai découvert ce spectacle à Avignon l’an dernier, et j’ai été touché par ce texte aux multiples références littéraires historiques,
qui captivait littéralement le public. Votre compagnie était déjà venue à Sarlat avec La Mégère (à peu près) apprivoisée; le spectacle m’avait séduit par ses qualités mais il ne m’avait
pas transporté comme l’a fait Le Porteur d’histoire.
Régis Vallée:
On a l’habitude de monter des classiques revisités avec beaucoup d’humour et on n’a pas trop de mal à en parler. Mais quand on est
arrivé en Avignon avec Le Porteur d’histoire, on ne savait pas très bien comment on allait s’y prendre pour le présenter aux gens parce qu’il est très difficile à résumer. On peut dire
que ça commence comme un fait divers – une femme et sa fille disparaissent dans un coin reculé d’Algérie – et ça part comme une épopée romanesque qui traverse les siècles, avec plusieurs
histoires qui s’imbriquent les unes dans les autres…
Amaury de Crayencour:
On est dans une forêt des Ardennes dans les années 1980 puis on se retrouve à Alger avec Eugène Delacroix… Nous sommes cinq sur scène
et nous interprétons une trentaine de personnages; on doit passer très rapidement d’un personnage à l’autre, d’un lieu, d’une époque à l’autre et c’est extrêmement ludique pour nous comédiens. Je
crois que ça l’est aussi pour les spectateurs…
Éric Herson-Macarel:
Oui, c’est très ludique et en même temps très conceptuel; le spectacle questionne la fonction des histoires, la façon dont on les
raconte. Pourquoi l’être humain, du plus profond de lui-même, individuellement et collectivement, a-t-il tellement besoin d’histoires? De récits? Concrètement, c’est construit à la façon d’un
conte à tiroirs, avec des histoires qui s’emboîtent comme des poupées russes et qui convergent vers une résolution finale, une sorte d’apothéose. L’auteur du texte, Alexis Michalik, qui est aussi
le metteur en scène, voulait que l’ensemble ait une dimension cinématographique et je crois que dans la mise en scène, comme dans l’écriture, c’est vraiment réussi. Il y a des effets de flash
back, de fondu enchaîné… on a en effet la sensation d’assister à un film à grand spectacle, même si le plateau est nu: l’espace est quasi vide et on suggère les lieux et les époques avec quelques
effets de costumes.

Comment en sont-ils arrivés là?
Avant que naisse cette fresque foisonnante qui tient en haleine pendant presque deux heures et mène à travers les siècles une
farandole de personnages il y eut une toute petite forme improvisée au pied levé pour combler un trou imprévu dans la programmation d’un festival… Une histoire pas banale qui vaut le coup d’être
racontée – c’est bien le moins pour une pièce questionnant le processus narratif…
Amaury de Crayencour :
Le spectacle a été créé dans l’urgence… Au départ, la première mouture du Porteur d’histoire a été une forme courte, d’une
cinquantaine de minutes, écrite en à peine trois semaines parce qu’il fallait compenser un désistement de dernière minute pour le festival Mises en capsules, créé par le directeur artistique du Ciné-théâtre 13, Benjamin Bellecour. Il a demandé à Alexis s’il n’avait pas quelque chose dans le tiroir qu’il
pourrait proposer en remplacement; Alexis avait bien une idée à partir d’un fait divers, qu’il destinait plutôt au scénario d’un court métrage, alors il a pensé que ça pourrait convenir pour une
pièce de théâtre d’une cinquantaine de minutes. Mais au lieu d’en faire un récit complet avec un début, un milieu et une fin, il a imaginé de couper l’histoire au milieu, en se disant que si ça
marchait, le public réclamerait la suite… Ça a marché, et il a donc écrit la forme longue. Mais la forme longue a elle aussi été montée dans l’urgence: on aurait dû avoir quatre mois pour la
travailler or Alexis a dû s’absenter pour un tournage… On avait cette histoire à raconter, il fallait y arriver par tous les moyens; il fallait vraiment y aller, avec nos tabourets, avec des
bouts de ficelle… et finalement je crois que cette urgence nous a beaucoup aidés; elle nous a évité de nous poser trop de questions.
Evelyne El Garbi Klai :
Quand Alexis m’a contactée, il m’a expliqué qu’il s’agissait d’un projet impliquant de jouer juste quelques dates au Ciné-théâtre 13
dans le cadre du festival Mises en capsules, en ayant deux semaines pour répéter. On s’est donné rendez-vous et il m’a dit: "Tiens, je te raconte une histoire"… et pendant une demi-heure il m’a
en effet raconté une histoire, en s’interrogeant sur ce qu’est une histoire, comment la raconter… J’étais complètement suspendue à ce qu’il disait, en état d’attente, et, quand on s’est retrouvés
en salle de répétition, on était là, sans texte, assis comme ça à se demander qu’est-ce qu’une histoire, comment on la raconte… Alexis avait une idée très précise de ce que devait être ce
spectacle, il avait des scènes en tête, mais il n’y avait pas de texte; nous avons donc dû inventer, imaginer tout ça, rêver les personnages et, comme nous n’avions pas de texte, nous sommes
partis de nous-mêmes – qui je suis, qui j’ai envie d’incarner… C’était un moment de création absolument incroyable. Nous ne savions pas où nous allions, nous avions des scènes, des mots clés, des
rendez-vous… il fallait se retrouver dans tout ça et ce jeu d’improvisation, c’était un bonheur inouï pour un comédien. Après il a fallu apprendre le texte; ça a été très dur de devoir se
raccrocher à des scènes écrites alors qu’on avait rêvé, inventé des choses dans une totale liberté. Et là ça a pris du temps! Mais je crois que toute cette phase se création qui a précédé
l’écriture du texte donne au spectacle sa qualité particulière.
Jean-Paul Tribout:
Donc concrètement vous avez d’abord travaillé en improvisation sous la direction d’Alexis, vous avez enregistré vos impros et c’est à
partir de ces enregistrements qu’Alexis a écrit son texte?
Régis Vallée:
Le processus d’écriture est même un peu plus subtil que ça: les scènes historiques ont été écrites en amont – on avait donc une langue
beaucoup plus élaborée pour celles-ci, en revanche on a davantage improvisé pour les scènes contemporaines de façon à avoir cette langue orale, ces répliques qui s’interrompent, qui se mêlent,
etc.
Amaury de Crayencour:
Alexis racontait une situation – mais sans donner de texte. Il disait par exemple: "À ce moment-là je veux une engueulade au
téléphone." On improvisait une engueulade au téléphone, il en gardait ce qu’il aimait, enlevait ce qu’il n’aimait pas, et c’est devenu le texte qu’on interprète, qui ne bouge quasiment pas d’une
représentation à l’autre.
En effet le "processus d’écriture" est "subtil": non seulement les récits s’emboîtent en ayant de l’un à l’autre des rapports
étroits qui ne sont pas de simple logique narrative mais encore on voit très clairement se mêler des éléments de fiction et des emprunts au réel. Comme dans un roman historique…
Éric Herson-Macarel:
Alexis s’est amusé – c’est un exercice très jouissif – à mélanger des choses parfaitement véridiques sur le plan historique et des
éléments totalement romanesques.
Régis Vallée:
Fiction et réel sont toujours entremêlés; notre travail a aussi visé à faire passer ce mélange de telle façon que le spectateur y
croie, qu’il puisse se laisser embarquer dans une histoire plausible… Nous nous sommes tout le temps raccrochés aux nombreux éléments réels ayant trait à la géographie, aux époques… et nous
demandions systématiquement si tel ou tel de nos choix était vraisemblable – par exemple à un certain moment des personnages empruntent l’autoroute de l’Est et l’action est censée être située en
1988. Mais cette autoroute existait-elle en 1988? Et Martin Martin peut-il conduire une 505 étant donné l’année où se situe le passage?… Cela dit, on a quand même eu beaucoup de libertés à
l’intérieur de ces contraintes… En ce qui me concerne, pour endosser le rôle du fossoyeur – Alexis voulait un fossoyeur qui ait avec la mort un rapport un peu étrange – j’ai fait quelques
recherches autour des métiers de la mort et dans les paroles que dit Michel Le Borreux il y a beaucoup de choses authentiques même si la lignée des Le Borreux n’existe pas – il y a vraiment
quelqu’un à Toulouse qui a évité le bagne en acceptant la charge de bourreau au XVIIe siècle; il y a également un bourreau qui a engendré une ligné de quinze successeurs mais ça se
passait en Normandie. "Retravailler" ainsi la réalité et la mêler à la fiction a été un procédé magistralement utilisé par Dumas, notamment.
Des louanges, et des questions
"Un feu d’artifice théâtral… Et quel enthousiasme vous avez montré à nous faire partager ce que vous aviez construit ensemble!";
"J’ai trouvé votre spectacle époustouflant, vraiment très prenant"… Deux réactions saisies parmi d’autres qui toutes allaient dans le même sens, celui de la louange. Mais l’on sait que la
particularité des spectateurs sarladais, surtout de ceux qui fréquentent les matinées de Plamon, est de ne jamais se borner à des appréciations épidermiques, qu’elles soient positives ou
négatives. Et derrière chaque "j’ai aimé" se cachait une question… Petit (tout petit) florilège…
Pourquoi êtes-vous déjà sur le plateau, assis sur vos tabourets,
pendant que les spectateurs s’installent?
Éric Herson-Macarel:
Être sur le plateau pendant que les spectateurs arrivent, c’est être dans l’essence du théâtre, de la fiction. Nous avons voulu éviter
de créer dès le départ un dispositif illusionniste, par exemple un rideau qui s’ouvre tout d’un coup pour signaler que le spectacle commence. Accueillir les gens, échanger quelques mots avec eux
quand ils passent, c’est une façon de dire qu’on est ensemble au théâtre et qu’on va partager une fiction. On annonce dès le début cette forme de fiction – on ne va pas feindre de vous révéler
une vérité – et le pari de cette fiction c’est qu’elle vous embarque dans un sentiment de réel croissant, qu’elle suscite votre intérêt… Et ça marche: il paraît qu’après avoir vu la pièce des
spectateurs sont allés vérifier sur internet si la famille Saxe de Bourville existait vraiment…
Amaury de Crayencour:
Le rideau qui s’ouvre pour qu’on vous dise "on va vous raconter une histoire", c’est très solennel, comme si on allait commencer une
conférence. Tandis que démarrer en étant déjà sur le plateau est une façon de signifier qu’on est tous réunis pour se raconter des histoires. On a besoin d’être tous ensemble le public est
une composante indispensable du spectacle; d’ailleurs on s’adresse très souvent à la salle, tout en se parlant – c’est délibéré: cette idée qu’on est tous ensemble, c’est le sens même du
spectacle.
Régis Vallée:
Cette convivialité avec le public, être là pieds nus et dire bonsoir aux gens qui arrivent, ça fait partie des petits points communs
qu'il y a dans les différentes mises en scène d'Alexis; j'ai travaillé sur plusieurs spectacles avec lui, notamment Romeo et Juliette où nous étions trois comédiens pour incarner tous
les personnages de Shakespeare, avec aussi des portemanteaux à costumes sur scène et les costumes qui tombaient au fur et à mesure, et des comédiens pieds nus qui accueillaient le public. Les
premières fois, c'est assez troublant d'être là déjà installés mais c'est finalement très agréable… il y a un côté "échauffement", c’est un dispositif plus simple pour nous qu’un rideau
fermé…
Comment vous est venue l’idée de ce tableau noir sur lequel vous
inscrivez, tout au long de la pièce, des dates, des mots clés…?
Amaury de Crayencour:
C’est un choix d’Alexis donc ce que nous allons dire ne sera pas forcément très précis… je crois qu’il y a un côté pédagogique mais qui ne serait pas trop didactique: la craie, le tableau, avec
ces dates historiques qu’on inscrit au fur et à mesure… c'est un peu comme à l'école. Il y a un côté très enfantin dans ce spectacle, comme dans le métier de comédien d’ailleurs: on est des
enfants, qui toujours cherchent à interpréter des personnages.
Éric Herson-Macarel:
Comme vient de le dire Amaury, ça a été une décision du metteur en scène; il voulait qu’il y ait un tableau sur lequel on allait écrire des choses. Au début on l’a fait bêtement et puis peu à peu
chacun s’est mis à écrire un peu ce qu’il voulait. Pour moi, en plus de ce que vient d’évoquer Amaury, il y a un côté enquête policière – ce tableau évoque ce que fait un inspecteur de police qui jette des notes dans un carnet, avec juste des mots isolés, comme ça. L'histoire raconte
une sorte de chasse au trésor, c'est un puzzle totalement indéchiffrable pendant les trois quarts du spectacle jusqu’à ce qu’on
efface une partie des inscriptions pour qu’apparaisse l’astuce avec le nom d’Edmonde Antès/Edmond Dantès… D’ailleurs, pour la
reprise au Théâtre 13, on a trouvé comme sous-titre "chasse au trésor littéraire".
Tout attentifs qu’ils soient, les festivaliers posent peu de
questions précises à propos des lumières, des accompagnements sonores – il faut dire que les auteurs de bandes son et les créateurs d’effets lumineux, s’ils sont toujours "crédités au générique",
sont rarement présents sur l’estrade plamonaise. Mais quand celle-ci accueille l’un de ces artistes-techniciens le voici sollicité tout autant que ses camarades. Ainsi en alla-t-il pour
Anaïs Souquet, régisseuse et créatrice lumières du Porteur d’histoire…
Elle accomplit chaque soir une véritable performance, non seulement parce qu’elle doit gérer à la fois les lumières et les sons, mais surtout parce qu'elle doit sans cesse s’adapter à des
situations nouvelles, le spectacle ayant jusqu’à présent fonctionné essentiellement en tournée. Une bonne partie de son travail s’effectue manuellement de façon à pouvoir suivre au plus près les
comédiens dont les évolutions, d’une représentation l’autre, changent en fonction de l’espace. Et puis les dispositifs techniques sont à adapter à chaque lieu. Par exemple aux Enfeus, au dernier
moment, elle a placé deux projecteurs latéraux pour éclairer les murs; sans être dirigée directement sur le plateau, la lumière ainsi créée contribuait à tisser l’ambiance. Cela s’appelle "savoir
tirer parti de l’environnement" et le public y a été sensible.
Il y avait hier de magnifiques jeux d’ombres sur les murs des bâtiments; comment les recréez-vous quand vous jouez dans une
salle fermée?
Amaury de Crayencour:
Ces effets-là ont été parmi les très heureuses surprises que nous a réservées le lieu; à un moment, Régis et moi étions derrière le paravent et nous avons vu ces ombres magnifiques, qui n’étaient
pas du tout prévues… et qui n’existent pas quand on joue dans une "boîte noire", mais il y a d’autres effets de lumière que vous découvrirez si vous venez voir la pièce au Théâtre 13…
Anaïs Souquet:
En fait Alexis ne veut pas de "boîte noire", il préfère que tout soit visible: la machinerie, ce qu’il y a derrière… et quand j’arrive dans un théâtre fermé, je demande à ce qu’on enlève les
pendrillons. Quand je dois faire les lumières manuellement, je procède un peu comme un DJ avec les sons…
Le travail d’Anaïs s’étend aussi à la gestion des effets sonores; elle n’en est pas l’auteur – outre les bruitages la bande son emprunte ses plages musicales à Philip Glass (pour la reprise
au Théâtre 13, elles seront remplacées par des compositions originales signées Manuel Peskine) – mais c’est grâce à sa
dextérité qu’ils accompagnent à point nommé les comédiens, lesquels s’appuient beaucoup, pour trouver leur rythme de jeu, sur la musique et les sons. Leur importance peut être signifiée par deux
chiffres: trente-deux effets sons et une heure environ de bande sonore pour une pièce qui dure à peine deux heures.
Il est question dans le spectacle des Lysistrates; ce nom ne se
rapporte-t-il pas à une pièce de théâtre?
Jean-Paul Tribout:
Si, c’est une pièce d’Aristophane, intitulée Lysistrata et qui raconte la grève du sexe qu’imaginent des femmes, emmenées par
Lysistrata, pour faire cesser la guerre… La pièce est assez régulièrement montée, mais sous forme d’adaptations parce que le texte d’origine ne nous est parvenu qu’à l’état de fragments – il faut
donc la récrire en partie, et cela a beaucoup été fait au XIXe siècle.
Laissons à Éric Herson-Macarel le "mot de
la fin" – encore des louanges, cette fois tournées vers le public...
À mon sens, l’une des grandes vertus de ce spectacle est que, tout en étant une forme de théâtre populaire au meilleur sens du terme,
et sans être du tout intellectuel, il parie – et de façon gagnante apparemment – sur l’intelligence du spectateur, sur son intuition qui lui permet de comprendre instantanément qu’à tel moment,
je conduis une Jeep, à tel autre un avion, etc. et qui lui permet aussi de suivre l’histoire malgré les effets de flash back. Je vois que vous ne vous êtes pas perdus; donc vous êtes
intelligents! (rires)