L'avènement du mois de juin a sonné le temps, pour la librairie Delamain*, de sortir à l'extérieur du magasin, mangeant à cet effet une petite langue de trottoir, les "bacs-des-beaux-jours" ‒ des caissons de bois montés comme des tables où quantité de...
... non pas pour composer un abrégé digestible d'une œuvre réputée fleuve, trop étendue et méandreuse pour nos esprits au souffle court, mais "choisis" comme on le dirait d'un public afin de le désigner comme étant d'une qualité rare. Car c'est bien à...
Ardent le soleil Cru et haut piqué dans le ciel sans nuage, écrasant de sa lumière dure le monde de l’aube au soir. La paix quand enfin il baisse sa garde, au crépuscule. Les ombres alors, chaussées-sept-lieues, s’allongent et sous leur pas vient un semblant...
Jeudi 24 juillet. Le Collectif des intermittents et précaires de Dordogne manifeste. À l'entrée du jardin des Enfeus, où doit avoir lieu à 21 heures la "conférence drolatique" d'Alain Gautré, un groupe de manifestants vêtus d'un T-shirt noir barré d'un...
Sarlat, lundi 4 août. Chers amis du Carrozzone Teatro ‒ Fabio, Sonia et Claudio, qui êtes venus hier jouer Teresina, Je ne suis pas venue vous voir au Jardin du Plantier, malgré l’envie que vous m’aviez donnée au matin d’assister à la représentation –...
formi, formi, formi fomidables! Pourquoi ce nom de Framboise Frivole ? Peter: Parce que nous faisons de la musique sans fraise. Euh, pardon… de la musique française! Cette explication… n’est pas tout à fait la bonne* mais, improvisée dans le feu des échanges...
Au départ, une aventure photographique dont je ne soupçonnais pas (enfin, il me semble) qu’elle avorterait dès ses prémices – le Marathon photo 2014, dont le principe était de réaliser en deux jours une série de dix images répondant chacune à un sujet...
Oui, mais ma passion est pour Done Elvire, et l'engagement ne compatit point avec mon humeur. J'aime la liberté en amour, tu le sais, et je ne saurais me résoudre à renfermer mon cœur entre quatre murailles. (Dom Juan à Sganarelle, III, 5). Un séducteur...
Soudaine, incongrue au milieu de la nuit, tenace bien que légère, une senteur fraîche comme fanée cependant, éveille le dormeur. Sa prégnance l'obsède, d'autant plus qu'il ne la reconnaît pas, ni ne parvient à l'associer à une personne familière, ou qu'il...
Depuis quelques années, je suis abonnée à la gazette En attendant... Paris. Cette infolettre électronique créée par Pierre François est envoyée chaque semaine à plus de dix mille d’internautes; elle tient en une page et trois colonnes, l'une consacrée...
Cale sèche où, tels des vaisseaux à demi construits auxquels manque encore l’essentiel des œuvres, vives et mortes, ils attendraient d’être enfin achevés? Chambre cryogénique qui les contiendrait comme des corps plongés dans l’azote liquide, gisant gelés-vitrifiés...
C’est comme ça, ’savez… Au Moyen Âge, quelque part dans la campagne anglaise, une petite orpheline survit en enfant sauvage, arrachant à la terre de quoi manger et se lovant dans les tas de fumier pour dormir sans mourir de froid. Jusqu’au matin où elle...
"Pourquoi écrit-on?"... La question a surgi au détour d'une conversation que j'avais, il y a quelques jours, avec un auteur que je dois bientôt accompagner dans la révision de son texte, à paraître prochainement ‒ un récit complexe qui, notamment, interroge...
Que sait-on de Jacques Vergès? questionne la quatrième de couverture… Suit une énumération de grandes lignes connues de tous ‒ j’entends par ce "tous" le "grand public" nourri de ce que publient les médias – close par une brève présentation du livre:...
Au seuil de l’intention, du désir de… mon geste s’est affaissé. Lamentablement sur lui-même, tel le linceul soudain vidé du fantôme qui l’animait. Mort-né il est devenu poussière avant que d’avoir pris corps, laissant derrière lui une trace, elle assez...
Je sors du wagon précipitamment, me rue sur le quai et gravis à toute vitesse les marches qui mènent à l’extérieur – comme toujours, ou presque, je n’ai que peu de marge devant moi pour être à l’heure à mon rendez-vous. Une dizaine de minutes au bas mot,...
Voilà déjà une semaine que je quittais, émerveillée, le Jardin des Enfeus – je venais d’assister au spectacle d’ouverture du 62e festival de Sarlat – et le charme n’est pas encore retombé ! certes une distance s’est creusée, d’autant plus grande que j’ai...
27 juillet 2013: plus d’un mois que je n’ai plus écrit ici… Comme souvent, seules de mauvaises raisons sont à invoquer, au premier rang desquelles cette négativité qui, maintenant presque à chaque tentative d’écriture, me fait jeter à la corbeille la...
Il me reste de mes années universitaires toute une collection de livres que j’ai conservés avec soin. Non pas comme des souvenirs de voyage, pour garder par-devers moi quelque parcelle d’un moment heureux, mais plutôt comme des sources auxquelles je voulais...
Les dates étaient déjà annoncées lors de la journée de clôture en août 2012, la programmation établie dès janvier 2013 et présentée à la presse en avril – et voilà qu’arrivait dans ma boîte à courriel début juin un message du comité organisateur indiquant...
* Juste comme une petite tape... Trouant parfois l’ouate des jours il y a les signes – ces fulgurances nodales qui, à la faveur d’un percept impromptu, se forment en lui agrégeant souvenirs, réminiscences, exsudations imaginaires, regrets… toutes sortes...
À la faveur d’une sortie photo aux Puces de Saint-Ouen avec quelques membres de l’association Photovision France – tous fervents et habiles numéristes au milieu desquels j’étais la seule équipée d’un boîtier argentique – et tandis que nous déambulions,...
... Et une dernière avant la clôture définitive du mois courant. Photographier, textifier… c’est, pour moi, tout un: il s’agit, ce faisant, de triompher d’une confrontation avec le tranchant des choses, de clarifier ces moments impromptus où, sous l’effet...
Noter vite, ne pas redouter l'illisibilité ni la relégation de la paperolle en une zone obscure d'où il sera presque impossible de la déloger parce qu'on en aura tout bonnement oublié l'existence: toutes stratégies restant cependant de quelque utilité...
Le 21 juillet dernier, je prenais en marche le train du 67e Festival des jeux du théâtre de Sarlat en entrant dans La Ronde. Sans avoir lu le texte, ni vu son adaptation cinématographique, pourtant fameuse, par Max Ophüls, n'ayant au sujet de cette pièce...