/image%2F0577559%2F201306%2Fob_265f7b4e0fe6758d7a7fc048e7588287_sarlat-2013-logo-tn.jpg)
Les dates étaient déjà annoncées lors de la journée de clôture en août 2012, la programmation établie dès janvier 2013 et présentée à la presse en avril – et voilà qu’arrivait dans ma boîte à courriel début juin un message du comité organisateur indiquant que la billetterie du 62e festival des Jeux du théâtre de Sarlat serait ouverte au public à compter du lundi 1er juillet, tandis que les partenaires et membres actifs de l’association du festival pourraient, eux, commencer de réserver leurs places à partir du mercredi 26 juin.
Le temps aura décidément passé plus vite que l’ogre courant chaussé de ses bottes de sept lieues – plus vite même que la lumière et comme s’annulant lui-même, les mois se coagulant en un bizarre instantané : songeant encore à l’édition précédente et loin d’en avoir dit tout ce qu’elle mérite, je suis en train de créer la rubrique "Sarlat 2013"…
Dix-huit spectacles en dix-sept jours et autant de matinées plamonaises grâce auxquelles les festivaliers peuvent une heure durant dialoguer avec les artistes avant de partager avec eux et les organisateurs, en guise d’apéritif, un assortiment de produits locaux: le festival de Sarlat, marqué par une ambiance particulièrement conviviale demeurée intimiste malgré l’envergure de l’événement et la foule des touristes, est une occasion unique de vivre le théâtre en immersion totale tout en profitant d’un patrimoine historique et architectural exceptionnel. D’autant plus que, les représentations étant toutes données en plein air dans trois des sites les plus emblématiques de la ville – la place de la Liberté, les jardins de l’abbaye Sainte-Claire et le jardin des Enfeus, avec un détour au jardin du Plantier le temps d’un spectacle de tréteaux – on a l’opportunité de voir, à la faveur d’une balade, les techniciens préparer les décors, mettre en place les éclairages, les comédiens répéter... Des facettes de l’univers théâtral que l’on ne connaît guère, sauf à être soi-même du sérail, ou un habitué des coulisses.
Longtemps l’unique rapport que j’avais avec le théâtre a été d’ordre littéraire: j’allais voir une pièce parce que j’aimais le texte mais je ne retenais presque jamais le nom des comédiens, ni celui du metteur en scène. Ma fréquentation du festival sarladais, outre qu’elle a beaucoup accru mon intérêt pour le théâtre, a changé ma façon d’être spectatrice. Sa configuration particulière, les échos qui retentissent d’une édition à l’autre et entre les spectacles d’une même programmation, la proximité entre artistes et public… tout cela lui confère une magie difficile à définir mais dont les charmes ont fait évoluer mon regard. Aujourd’hui, le texte joué entre à peine en ligne de compte quand je choisis un spectacle : un nom de metteur en scène, de comédien, voire d’une compagnie, peut suffire à m’attirer.
En ce mois de juin 2013, je me prépare à suivre mon huitième festival de Sarlat et, à cette seule pensée, compte non tenu de la programmation en elle-même, mes vacances estivales ont déjà le sourire…
Pour consulter le programme, connaître les tarifs et les modalités de réservation, il suffit de visiter le site internet du festival. Sont également indiqués une adresse postale, un numéro de téléphone: rien ne manque pour se tenir informé, fût-on non connecté...