Cette photo de rose que j'avais choisie pour la soumettre au jury de Photovision lors des sélections pour l'exposition "Sur tous les tons", en pensant à toi et au jeu auquel nous jouions toutes les deux quand j'étais enfant, pendant les longs trajets en voiture qui nous emmenaient à Gourdon (ou nous ramenaient à Vincennes...). "Sans T cette fleur": il fallait non pas identifier une senteur mais trouver un nom de fleur qui fût dépourvu de la lettre T. "Rose" comptait parmi les réponses admises...
Quelles étaient les règles et comment nous jouions je ne le sais plus vraiment. Mais à jamais cette phrase ludique et toi, maman, êtes liées dans ma mémoire. Et les roses, toutes les roses car tu les aimais toutes. Celle qui a été mon modèle pour cette image venait de Meyraguet. Là où désormais tu reposes depuis un an aujourd'hui. La fleur, le vase où elle est, l'arrière-plan aussi bien que la photo elle-même et son tirage, tout cela tisse une histoire qui n'est pas étrangère au fait que je veuille te la dédier au bas de ces pauvres lignes. Mais en ce 15 novembre, il ne s'agit que d'une chose. Te dire ce que je n'ai pas été capable de te dire tant que tu étais là.
Maman je t'aime.
Et me demander une fois de plus pourquoi je n'ai pas su t'aimer à la hauteur de cette affection inconditionnelle que toi tu m'as donnée.
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