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Pas de poulets au chlore!
Pas d'OGM!
clament, le poing dressé, ceux qui parmi les adversaires du Traité transatlantique en cours de négociation se bornent à pointer les dangers que ledit traité fait encourir à notre agriculture en réduisant à néant les normes sanitaires et les différents labels en vigueur dans notre pays qui garantissent la qualité des produits. Il s'agirait, à les entendre, d'un nouvel acte du drame initié de longue date opposant les affreux vampires étatsuniens aux vertueux Européens, aux plus-que-vertueux Français surtout. La bonne blague! Comme si nous avions attendu les Américains et leurs prétentions hégémoniques pour:
- gorger nos terres de pesticides,
- initier des cultures intensives calamiteuses pour l'environnement qui n'ont même plus l'excuse de répondre à des urgences alimentaires et n'assurent plus à ceux qui la pratiquent des revenus suffisants,
- acculer au suicide des agriculteurs qui essaient de faire leur métier avec un minimum de respect pour le vivant (plantes et animaux),
- non seulement autoriser mais encourager et subventionner ces batteries où l'on entasse par milliers les bêtes destinées à l'alimentation humaine (pour leur viande, leur lait ou leurs œufs), réduites à l'immobilité, sans jamais voir la lumière du jour, sous perfusion constante d’antibiotiques et gavées de saloperies synthétiques. Dire que l'on ose prétendre, dans les sphères officielles, lutter contre la torture animale? C'est se foutre du monde, et toucher à des niveaux d'hypocrisie rarement atteints (quoique... en ce qui concerne la "transition énergétique", je crois que nos gouvernants sont en train de caracoler sur le Toit du monde en termes de mensonges et de mauvaise foi...). Rien, ni la nécessite de se nourrir, ni celle de créer des emplois, ne justifie pareilles ignominies. Pourtant, c'est bien chez nous que ça se passe et ailleurs aussi en Europe. Je ne sache pas que les Américains aient là-dedans une part de responsabilité.
Ce Traité dont les implications dépassent très largement le seul domaine agro-alimentaire comporte indéniablement des menaces et je ne doute pas qu'il faille tâcher d'en empêcher la signature. Mais, de toute façon,Traité ou pas,il y a fort à parier que ce sont les gros sous qui auront le dernier mot et les territoires de résistance qui se réduiront.
Raison de plus pour essayer de résister davantage!
Allez, pour finir, une petite proposition très-naturelle pour, au moins, barrer la route au Traité et faire... sentir aux Américains ce que vaut notre terroir: ceindre le cou de notre bel Hexagone de quelques colliers de gousses d’ail – aulx I.G.P. (de la Drôme, blancs de Lomagne, roses de Lautrec, fumés d’Arleux), cela va de soi…
PS. Je viens de commander l'Atlas de la France toxique, publié par l'association Robin des Bois. Je crois qu'il y a là largement de quoi rabattre le caquet à tous ces chantres des hautes vertus françaises en matière de sauvegarde environnementale...